Votre rendez-vous de mercredi prochain avec un prospect important a été annulé. Une déception assurément, mais votre to-do-list est longue comme le bras, donc vous trouverez sans difficulté de quoi vous occuper ce jour-là. Vous pourriez faire un point avec Hugo sur les conclusions du dernier panel client, finaliser votre plan marketing pour le prochain trimestre ou encore planifier votre voyage professionnel à Madrid. Ou bien vous pourriez réfléchir à ce qui vous motive au travail. Pas une priorité, diriez-vous ? En êtes-vous bien si sûr(e) ? Si votre bien-être et votre performance au travail vous tiennent à cœur, voici 3 raisons de reporter votre réunion avec Hugo et de vous pencher sur vos sources de motivation au travail.

1. Faire le tri dans vos activités

Commencez par établir une liste de toutes vos activités professionnelles. Puis regardez la attentivement. Je suis sûr que vous éprouvez un fort intérêt pour la plupart d’entre elles. Dans le cas contraire, vous devriez certainement envisager une évolution professionnelle, et aller directement au point 2. Je suis également sûr que certaines de ces activités vous ennuient, vous stressent ou vous énervent passablement. Pourquoi cela ? Probablement parce qu’une partie de la liste fait écho à vos facteurs de motivation, et une autre à ce qui vous démotive. Être au clair sur ce qui vous plaît vous permettra d’avoir une discussion des plus utiles avec votre manager sur le thème « comment puis-je faire plus de ce que j’aime, et moins de ce que je n’aime pas ?». Une tentation immature et égoïste ? Ou bien la meilleure manière de contribuer à la performance de votre organisation ? Faire le tri dans votre quotidien vous permettra d’allouer votre temps et vos efforts à ce que vous aimez et à ce pour quoi vous êtes doué(e). Déléguer des activités, vous porter volontaire pour un projet, changer votre manière de faire ou tout simplement abandonner une activité constituent autant de solutions possibles pour atteindre votre cible. J’ai rencontré dans mon métier plusieurs personnes dont le job était le prolongement parfait de leurs aspirations. Qu’avaient-elles en commun ? Elles étaient toutes des artisans : armées des bons outils (une bonne connaissance de soi, de la détermination et de la patience), elles avaient progressivement remodelé leur poste, en y injectant plus d’elles-mêmes et en se débarrassant des éléments contre (leur) nature.

2. Prendre les commandes de votre carrière

C’est peut-être la raison la plus évidente de vous pencher sur vos motivations : un regard lucide sur ce qui vous anime vous permettra de faire les bons choix de carrière. Lorsqu’une opportunité se présentera, je vous conseille de passer trois éléments au crible de vos motivations : le contenu du poste bien sûr, mais aussi votre futur entourage professionnel et enfin la culture de l’entreprise concernée. Vous pouvez par exemple avoir un bon « match » avec le job proposé, mais pas forcément avec votre future équipe ni avec les valeurs de l’organisation… ou bien le contraire. Faisons ainsi l’hypothèse que vous chérissez l’innovation plus que tout. Vous candidatez pour un poste de Responsable de l’Innovation au sein du département R&D d’une start-up. A première vue, le « job fit » et le « company fit » semblent excellents. Assurez-vous tout de même que vous ne reporterez pas au manager le plus conservateur de la planète avant de signer votre contrat !

3. Améliorer vos relations au travail

Clarifier ses propres leviers de motivation amène naturellement à s’intéresser de plus près à ceux des autres. Les leviers de motivation constituent un prisme d’analyse unique pour mieux comprendre les personnes avec lesquelles vous travaillez et améliorer vos relations interpersonnelles. Si vous réalisez que votre nouveau collaborateur adore analyser les choses et y mettre de l’ordre, c’est sans doute à lui que vous confierez l’optimisation des méthodes de travail de l’équipe. S’il s’avère que l’une de vos collègues attache une grande importance à la reconnaissance sociale, vous lui confierez peut-être le soin de présenter les réalisations de l’équipe lors du prochain congrès (en particulier si vous avez peu d’appétence vous-même pour les interventions publiques).

En conclusion : votre engagement et votre performance au travail ne dépendent pas que de vos dirigeants, de votre manager ou de vos collègues, ils sont avant tout entre vos mains. Ils dépendent de votre capacité à créer le meilleur alignement entre vos sources de motivation et vos responsabilités professionnelles.

 

– Olivier GOULAY, Consultant